Naples Area, le 25 novembre 1943.

		Toujours déçu .
		Nous avons débarqué à 16 heures et maintenant nous sommes parqués entre une voie ferrée détruite et
	 une carcasse d' usine toute calcinée ; ça manque de poésie !

            				Ortha di Atello, le 26 novembre 1943.

		Cette racaille est lamentable ! 
		Ils ont applaudi le Duce, la guerre, les Allemands . Maintenant ils tendent les doigts en V avec un air idiot . 
	Les carabiniers se traînent dans les rues . Chaque civil a conservé une pièce d' uniforme militaire : qui la capote,
	 qui la culotte, qui le bonnet de police .... Naturellement, je sais bien que les Italiens souffrent et que la pénitence 
	est dure .... mais quand même . Ils manquent par trop de dignité . 
		J' éprouve plus de dégoût que de pitié .

            				Ortha di Atello, le 27 novembre 1943.

		Si tu me voyais ma chérie, tu serais bien contente . Je me suis logé dans le grand salon d' un 
	ex-capitaine de l' armée italienne . Je suis là, comme un seigneur, parmi les grands fauteuils de velours rouge et 
	les meubles florentins . Les portraits de famille sont peut-être bien un peu étonnés de voir ce français régner 
	en maître sur toute la maison, mais ils doivent être de la même trempe que les habitants actuels, ils essaient un 
	vague sourire crétin qui me fait de la peine .
		Dans cette famille, il n' y a guère que les enfants qui me plaisent : ce matin, Signor Guiseppe est venu
	 me regarder prendre mon déjeuner . Il avait un grand drapeau italien à la main . Il est vrai qu' il le traînait derrière
	 lui comme un jouet et qu' il l' a abandonné pour un biscuit .... mais après tout lui aussi il est du pays .
		De temps en temps, Guiseppe et Pietro traversent le salon . Ils ne s' excusent pas comme le font les 
	grandes personnes . Non, ils sont chez eux, et ils chantent une chanson où reviennent sans cesse des
	 " Italiano, Italiano " lancés sur un ton martial . Ils sont mignons tous les deux . Ils font le désespoir de leurs parents 
	qui se confondent en excuses envers le Signor Lieutenant que je suis . Les gosses sont d' autant plus mignons que 
	la chanson s' arrête dès que je mets ma main dans ma poche .... ils savent qu' elle est pleine de bonbons .
		Je m' aperçois que j' écris plus longuement que d' habitude . C' est que ma chérie, j' ai une table et 
	surtout ... je parle de moutchous . Je suis incorrigible . Mêmes italiens, les gosses sont les gosses et ils me passionnent . 
		Plus tard quand ma Jacky sera Maman, nous aussi, nous aurons de petits diables, de bons petits français 
	aux yeux rieurs, que nous aimerons . Ils seront notre vie, car ils seront un peu de toi, un peu de moi . Ils seront notre
	 Amour vivant . Au delà de Giuseppe et Pietro qui jouent sur la terrasse, je vois ma Jacky penchée sur de petits 
	garçons et de petites filles .
		Que tu es belle ma femme ! Je t' adore !


           				Ortha di Atello, le 28 novembre 1943.

		Messe à l' église italienne .
	Beaucoup de distractions ma chérie . Ces églises italiennes sont impossibles . Des peintures partout, des anges, 
	de petits amours, des fleurs artificielles, de la pousière, des verroteries, de la crasse ....Il y a de belles choses mais
	 tellement de pacotille, ça manque de sélections . Ici, je me sens mal à l' aise pour prier . J' ai bien peur que la grande
	 piété du peuple italien soit faite de routine, de superstition, de commerce ....
		 " De la maison de mon Père, vous avez fait une caverne de voleurs " .
	 Dans cette église le maître-autel disparaitau milieu des statues, des tableaux, des lustres ..... l' essentiel est noyé
	 dans l' accessoire . Je me souviens avec émotion de l' église de Berkane, de celle-ci je ne garderai d' autre souvenir
	 qu' un malaise religieux .
		Repas de midi chez le propriétaire qui cherche à me démontrer que mes mitrailleuses sont mal placées,
	 parce qu' elles sont trop près de sa terrasse .
		
           				Ortha di Atello, le 29 novembre 1943.

		Ici ce n' est pas la guerre . Malgré la DCA qui tire quelquefois, malgré la présence des militaires
	tout a un air paisible . Les moineaux viennent sur la terrasse picorer les miettes . Ils sont semblables à ceux du 
	cercle de Meknès . Savent-ils que c' est la guerre ? Giuseppe arrive trainant les pieds ..... Frouf, les voilà envolés ! ......
	Mes pensées sont parties avec les moineaux .... très loin ..... jusque chez nous . 
		Je t' embrasse .

           				Ortha di Atello, le 30 novembre 1943.

		La solde ! Que faire de tout cet argent ?
	A Meknès, ma chérie, j' étais content de te le rapporter . Ici, j' empoche sans plaisir . Si l' on pouvait envoyer des
	 mandats ou des colis, je te ferais des surprises .... mais notre courrier est strictement limité aux cartes et lettres
	 standards . Je n' ai jamais eu le goût de l' argent . Maintenant, je l' ai encore moins . Ces billets m' embarrassent .
		 Je n' ai qu' un trésor,  c' est toi .

           				San Angelo d' Alife, le 1er décembre 1943.

		Encore un bond en avant . Voici Caserta .
	Un moment je me serai cru à Versailles . Une allée de grands arbres menant à un château aux lignes sobres créait
	 l' illusion . Voici Caïazzo, Avignano, Alife  .... beaucoup de petits villages qui n' ont pour caractères communs 
	que leur saletés et ... les destructions . La guerre a laissé ici des traces profondes . J' espère que les Italiens s' en
	 souviendront longtemps . Nous avons traversé le Volturno deux fois . Naturellement, les ouvrages d' art ont sauté et
	 c' est sur des ponts de bateaux qu' il faut franchir la rivière . La vallée est assez jolie . Les Monts Matese prolongent
	 le tableau par leur crêtes blanches . Pour te représenter le pays, ma chérie, prends la vallée de la Moulouya avec
	 l' Ayachi au fond, colore avec beaucoup de vert, augmente les méandres de la rivière, ajoute des arbres et encore des 
	arbres .... tu auras le paysage où je suis . Il est vrai que les maisons ont des tuiles rouges et des fenêtres ... que les
	 habitants ne sont pas en jélaba ....que l' altitude est moindre .... que beaucoup de choses sont différentes . 
		Oui ! peut-être faut-il un peu d' imagination pour retrouver Midelt ici .... peut-être mon esprit, tout plein 
	de toi, cherche-t-il malgré la réalité, à transposer nos souvenirs dans le présent .  Qu' importe le vrai, ma Jacky aimée ! 
	Si tu étais près de moi, je dirais que ce pays est magnifique . Loin de toi, je ne lui trouve un peu de beauté que 
	parce qu' il me rappelle le cadre où naquit notre amour .Midelt ? Tu t' en souviens comme moi . C' est tout un roman 
	à nous ....  Un petit garçon aimait une petite fille beaucoup, beaucoup, beaucoup ..... 
		Histoire très simple, très simple, très tendre, toute pure et toute belle .... comme toi, mon ange adoré .

           				San Angelo d' Alife, le 2 décembre 1943.

		Deux S.  Saint Au . La bataille modèle . Je me souviens de Rouen et de mes longues soirées d' étude .
	 Je faisais la guerre dans un gros bouquin d' histoire . La guerre ? .... c' étaient des armées déployées face à face 
	sur le papier, de grandes idées de manoeuvre, des déplacements décisifs .... Aujourd' hui je la fais autrement .... 
		La guerre ? c' est le courrier qui n' arrive pas, la soupe froide, la pluie qui traverse la guitoune,
	les pieds mouillés, le froid de la nuit, les heures lentes du quart, la ronde des sentinelles ..... 
	Aucune idée de génie, aucun renseignement sur la situation d' ensemble, mon domaine s' arrête au petit village où 
	nous sommes . En fait que pouvait penser un grenadier à la bataille d' Austerlitz ? Peut-être grognait-il .... après 
	la boue qui salissait ses guêtres, après le lever matinal, après ce soleil qui l' éblouissait et l' empêchait de viser ....
	 peut-être ne songeait-il qu' à la fatigue de la rude montée ....ou bien peut-être, en marche vers la victoire, rêvait-il 
	à sa mie, à l' amour, à ses parents, à son foyer ..... ? 
		Alors il était comme moi ma chérie .... Les temps changent mais les hommes sont toujours les hommes .
		 	Je t' adore belle Jacky .

           				 San Angelo d' Alife, le 3 décembre 1943.

		Il y a deux jours que je suis ici et je m' aperçois que je n' ai encore rien dit de mon installation .
	 Excuse moi ma chérie . Je m' empresse de réparer cet oubli . 

		Mon détachement est au bivouac dans un verger, à droite de la route en arrivant au village .
	 Le terrain est un peu en pente, mais dans l' ensemble je suis assez satisfait . Ma guitoune est plantée sous un olivier .
	 Non pas la grande guitoune que j' avais à Martinprey, non .... une toute petite tente individuelle dans laquelle je rentre
	 à quatre pattes . J' ai là le minimum de choses : une paillasse, deux couvertures, mes objets de toilette, un téléphone ....
	 Autour de mon PC mes hommes, mes canons, mes voitures sont camouflés dans les oliviers, tout est sous filet .
		La situation ? Je n' y comprends rien . Toute la journée et toute la nuit des obus passent dans tous les sens .
	 Au début nous cherchions à reconnaître les départs et les arrivées ...... mais c' est peine perdue, l' écho transforme 
	les bruits . Nous sommes obligés de constater que l' artillerie tire dans la vallée du Volturno devant nous, et sur les monts
	 qui nous font face .... parfois même on entend les mitrailleuses . 
		Dans le fond, rien de grave, la Division n' est pas engagée, elle est en réserve derrière le VIème Corps
	 d' armée américain . Les avions ? Il en passe beaucoup mais toujours amis . Ils vont par six,  par douze,  par 
	vingt-quatre ..... vers les bases ennemies . Dès qu' un groupe rentre un autre passe dans l' autre sens . Devant un 
	service de transport aussi régulier mes Français n' ont pu résister à leur manie .... ils appelent ça le métro -
		 Heureux Français qui prennent tout à la blague ! Nous étions moins fiers en 40, quand le ciel était
	 constamment hostile ....  les ailes ont changé de camp . Depuis que je suis débarqué en Italie c' est ce que
	 j' apprécie le plus .

           				San Angelo d' Alife, le 4 décembre 1943.

		Il pleut, il pleut bergère ....  Ciel triste, du vent de la pluie, des feuilles mortes .... Un temps de Toussaint . 
	A tout prendre j' aime mieux ça, c' est bien le cadre qu' il me fallait pour ce premier anniversaire de mariage .... 
	puisque je suis loin de toi . Aujourd' hui, je ressents toute la dureté de la séparation . Mon coeur est à ras de terre .
	 Je n' ai de courage pour rien . Je t'embrasse tendre Jacky adorée . Que faire sous cette pluie ? Je vais dormir ....
	 peut-être dans mes rêves, vais-je retrouver nos souvenirs de l' an dernier .

           				San Angelo d' Alife, le 5 décembre 1943.

		5 Décembre ! Notre mariage à l' église ma chérie ! Depuis un an nous sommes unis devant tous . 
	Ton doigt et le mien portent les mêmes alliances coulées dans le même métal . Je regarde ma main gauche . 
	J' embrasse ses deux bagues . C' est un peu de toi avec moi : ta vie de jeune fille , ta vie de femme .
		Je pense à toi douce petite Jacky . Que tu es belle ! Je me souviens de ce soir de décembre 41 où tu
	 m' apparus si jolie . J' ai voulu danser avec toi, nous avions bien du mal à nous entendre .... depuis nous avons fait 
	des progrès . Je pense à nos fiançailles : Souvenirs splendides, clairs comme un ciel d' aurore, symphonie en blanc 
	et rose . Te rappelles-tu de la pentecôte 1942, de ce premier baiser, si timide, égaré sur ton menton ? 
	Te rappelles-tu d' El-Hajeb et de cette promenade du soir où je n' osais parler ? Te rappelles-tu de cette rose blanche 
	qui te porta tout mon coeur ? Te rappelles-tu notre montée à Midelt ? 
	Te rappelles-tu nos premières lettres de camarades ? Te rappelles-tu .... ?  Te rappelles-tu  ...... ? 
		 Oui, tu t' en souviens comme moi . J' évoque ces souvenirs sans ordre, comme on prend des fleurs dans
	 un bouquet ! l' une ici, l' autre là . De notre vie commune tout nous est cher . Loin de toi, je revis en rêve notre bonheur
	 passé . Je suis certain que toi aussi il t' aide à vivre . J' ai tiré de ma cantine notre photo de mariage .... 
	tu es là souriante, appuyée à mon bras . Ce sont nos premiers pas dans notre nouvelle vie . Une cérémonie de quelques
	 minutes a changé nos deux existences . Désormais tu portes mon nom et je t' appartiens .
		Devant nous Bernard Moreau fait le pitre . Vois comme c' est diable les enfants . La petite fille paraît plus
	 sage .... son bouquet à la main elle n' ose s' avancer . Allons oui, nous commencerons par une fille !  Je souhaite
	 qu' elle soit aussi gentille que sa maman ..... Tu m' écoutes, toujours souriante ma chérie .... et subitement une envie 
	folle me prend j' embrasse la mariée .
		Le Capitaine Tatin a dû être offusqué car il fait la grimace .... mais le Colonel Biola est toujours 
	aussi raide et  n' a pas abandonné son lorgnon ....
		Il y a un an nous étions heureux, nous réalisions nos projets .... la vie commençait toute rose . 
	Nous serions toujours ensemble .... chaque mois nous fêtions gentiment le 5 . Tu te souviens de nos petits repas 
	chez nous .... oui et de ceux au Rex .... Ceux du Rex aussi ma grande chérie mais crois moi j' aimais encore 
	mieux nos anniversaires chez nous . Tu es une petite femme d' intérieure modèle, une vraie fée et tu avais su faire
	 de notre garçonnière un nid douillet et confortable . 
		Près de toi j' ai passé sept mois délicieux les plus beaux de ma vie . Je n' aspire qu' à te retrouver .
	Que feras-tu aujourd'hui ? En fermant les yeux il me semble te voir seule chez nous . Tes parents sont sortis . 
	Tu es assise dans le fauteuil vert . Tu es triste, plongée dans notre beau passé mais inquiète pour l' avenir . 
		Ne crains rien mon coeur . Sois gaie . Je reste près de toi par la pensée . Tu vois je passe ce dimanche 
	avec toi . J' aurais préféré un autre anniversaire que celui-ci, mais puisque nous sommes éloignés
	 joyeux anniversaire quand même . 
		J' embrasse tes yeux qui pleurent tant pour ton petit mari .
		Je suis tout à toi depuis toujours jusqu' à toujours .
		Je t' adore Jacky .

           				San Angelo d' Alife, le 6 décembre 1943.

		Décidement mon fanion va devenir célèbre . Il est salué par les plus grands chefs militaires .
	 Giraud, Juin l' ont déjà salué, aujourd' hui c' est le tour du général Clarke .... un grand gaillard aux allures désinvoltes . 
	Pour moi il a encore plus de prix ma chérie depuis le jour où tu l' as tenu entre tes mains !

          				San Angelo d' Alife, le 7 décembre 1943.

		Aujourd' hui je suis monté jusqu' à San Angelo Vecchio . J' ai emmené Litz et mes sous-officiers . 
		Nous sommes allés voir les tirs de nuit . C' est une façon de se mettre dans l' ambiance . 
	Nous avons assisté à une préparation d' artillerie .... assisté c' est une façon de parler puisque nous étions à plus de
	dix kilomètres des pièces . Les américains exécutaient un bombardement des positions adverses . 
	Un grand nombre de pièces tiraient en même temps .... beaucoup de bruit, de grandes lueurs de départ et d' arrivées 
	et à l' horizon la course des obus traceurs qui cherchent leurs objectifs ....Quand on est sous un tir on ne voit guère 
	que les obus qui tombent près . Vu de loin on a l' impression que tout le terrain est battu et qu' il ne restera personne
	 de vivant dans la zone bombardée ....
		 Du haut de ce piton nous avons bien cru que ce déchainement de puissance matérielle devait être décisif 
	pourtant le tir s' est arrêté et au retour quand nous nous sommes renseignés, le Capitaine d' Astorg nous a dit 
	que c' était la même chose tous les soirs .... beaucoup de bruit, quelques blessés .... incident banal .

           				San Angelo d' Alife, le 8 décembre 1943.

		Aïd el Kébir ! La grande fête de nos marocains ....
		Dès ce matin, ils sont venus me demander si j' avais pensé au mouton . Bien sûr que j' y avais pensé,
	 Jouin était déjà parti acheter un bélier dans une ferme de la montagne . Maintenant, les tirailleurs sont accroupis 
	autour d' un vieux chaudron . Le feu de bois mouillé qu' ils ont allumé donne plus de fumée que de chaleur .
	Le Tajin ne cuit pas vite .  Quelle pauvre fête ! Pas de ciel bleu, pas de couscous, pas de méchoui, pas de tenues
	 orientales, pas de danses . Je regarde mes hommes . Ils me paraissent fatigués . Ils ont froid . La boue s' accroche 
	à leurs capotes . Ils fixent le feu avec des yeux étranges . Que se passent-ils dans ces têtes arabes ? Comprennent-ils
	 pourquoi nous faisons la guerre ? Peut-être pensent-ils à la Raïma très loin, là-bas de l' autre côté de la mer !
		 Dans la fumée qui monte du brasier, retrouveront-ils leur soleil, les fêtes des ans passés, l' odeur de thé à la
	 menthe, les mains rougies de henné, les danses de leurs femmes, les grands horizons immensément vides,
	 les troupeaux qu' ils gardaient, le douar de leur jeunesse, le rythme lent de leurs aïdouz ?
      
           				San Angelo d' Alife, le 9 décembre 1943.

		Quatre lettres ma Jacky  !
	Je les lis et les relis . Tu es très courageuse ma chérie . Une vraie femme d' officier . Je sais bien que ces
	 lettres confiantes, pleines de sourires .... te coûtent bien des larmes . Je te comprends ma grande fille . 
	Toi aussi tu fais ton devoir en soutenant mon moral .... mais tu dois être bien inquiète en ce moment . 
	Tu n' as pas encore reçu les premières cartes que je t' ai envoyées . 
		Que sais-tu de moi ? rien . 
		Quels bruits peuvent bien circuler à Meknès ? Ton esprit à vif doit souffrir de tous les bobards : 
	Bateaux coulés, Division détruite, bombardement d' avions sur la route .....Je voudrais être près de toi ma chérie
	 pour pouvoir te soutenir, te serrer dans mes bras .N' écoute pas ce que les autres diront . Attends mon retour avec
	 patience . Garde tes yeux fixés sur l' avenir .Je reviendrai vers toi le plus vite possible .
		 J' embrasse ton front, tes yeux, tes lèvres .
		Je t' adore ma petite femme .

		

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